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Devenir contemporain

Comment métamorphoser le Mal ?

15,00

Note de l’éditeur

Nous fuyons devant les peurs de notre époque. Or après chaque victoire contre le terrorisme et la violence, ces peurs se glissent à nouveau dans notre existence. Personne ne peut nous délivrer du mal… Mais nous pouvons délivrer le mal.
Depuis bientôt deux mille ans, le courant gnostique du manichéisme a ouvert un chemin pour, à partir de l’impuissance, faire face aux catastrophes du temps. Christine Gruwez décrit ici cinq étapes d’un chemin d’initiation « moderne », qu’elle illustre en donnant de nombreux exemples d’exercices, qui permettront à chacun de se confronter au « mystère du mal » et l’aideront à transformer son « chemin de fuite » en un chemin de connaissance.

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Extrait du livre

Prélude

C’est aujourd’hui le 14 juillet. En France, on célèbre la prise de la Bastille. Treize chefs d’États africains ont été invités par le président Sarkozy pour voir défiler leurs troupes au milieu de l’armée française. Il y a cinquante ans, ces pays accédaient à l’indépendance mais, comme on sait, les ombres de la colonisation se prolongent. Il y a l’indépendance indiquée par l’Histoire, mais il y a cette autre indépendance qui est le fruit d’une dure lutte intérieure de toute une vie et de toute une société. Les blessures inscrites dans la chair de plusieurs générations doivent encore faire du chemin jusqu’à la guérison. Est-ce cela que Nicolas Sarkozy, dans sa déclaration d’accueil, appelle « la force des liens que l’Histoire a tissée entre nos peuples » ? Ou doit-on plutôt comprendre ces liens comme les chaînes qui, inexorablement, lient ceux qui ont perpétré ces blessures à ceux qui les ont subies ?
Dans un article paru dans Le Monde du 16 juillet 2010 intitulé « C’est comme çà, on n’y peut rien », on peut lire la réaction d’un ex-instituteur à propos de l’affaire Woerth-Bettencourt : « Ce n’est plus le Tiers État, la noblesse et le clergé comme en 1789, mais ça y ressemble ! » Il existe une élite qui peut tout se permettre et se place au-dessus de la loi. L’Histoire a ses moments d’ironie. Cette prise de la Bastille que l’on vient tout juste de commémorer ne devait-elle pas garantir que ce sentiment de profond découragement et d’impuissance par rapport à un quelconque gouvernement aurait dû cesser pour de bon ? Cette Révolution (et d’autres avec elle) semblait annoncer une ère nouvelle : l’être humain, enfin libéré de son joug, pourrait prendre en main son destin. La loi serait égale pour tous… Disons que les choses n’ont pas vraiment pris cette direction. Qu’en est-il de l’égalité, de la fraternité ? Qu’en est-il de la liberté, qui semble ne valoir que pour les centres de pouvoir et pour certaines institutions qui collaborent avec ce pouvoir ?
Il y a quelques jours, dans un tram, sur la banquette derrière moi, un jeune dit à son copain : « Ce que moi je ne peux pas avoir, ils ne l’auront pas non plus. Ils vont avoir une mauvaise surprise ». « Ils », ce sont ceux qui ont bloqué son compte bancaire, lui étant du même coup ce qui lui restait de dignité. Sa voix est pleine d’amertume. Il est près d’exploser. Je sens sa blessure, son humiliation.
Ce même jour, le 10 juillet, Raoul Moat, cet Anglais fou furieux accusé d’avoir tué une personne et blessé une autre est enfin dépisté. Une pluie diluvienne s’abat sur l’endroit où les policiers l’encerclent jusqu’au coup final. La chasse à l’homme suivie en direct par les caméras de la télévision britannique se termine par un suicide.
Le 15 juillet de l’an dernier, la journaliste russe et activiste des droits de l’homme Natalia Estemirova était tuée en Tchétchénie. Elle y menait des enquêtes sur des cas de torture et d’exécutions extra judiciaires, perpétrés par le pouvoir actuel. Nombreux sont ceux qui, dans cette région déchirée mènent un combat pour les droits de l’homme. Concrètement, cela veut dire : le droit à la dignité. Une dignité qui vous est octroyée de par le seul fait qu’on est un être humain. Une dignité qui ne dépend pas de conditions telles que : ethnie, religion, ou toute autre forme d’appartenance. La dignité de l’homme comme droit fondamental dont découlent tous les autres. Pour cette dignité-là, Estemirova a perdu la vie. (…)

Sommaire

Investiguer le terrain

– Un contemporain en chemin
– Implosion d’un mythe
– D’où vient l’idée de progrès ?
– Progrès et évolution
– Dans quelle mesure l’idée de progrès est-elle chrétienne ?
– Le regard de l’autre
– Le retournement de la perspective

Devenir contemporain

– Initiation
– Cinq étapes d’un processus d’initiation
– Actualité du message de Mani
– Le mystère du Mal
– Un chemin initiatique manichéen
– Les empêchements, ou ce que l’on aimerait mieux changer
– Étapes
– Transversalité
– Fuite
– Exemples

Signes des temps

– « Apocalypse now »
– La peur du processus
– La naissance
– S’isoler et s’insérer dans le contexte
– Nouvelles formes d’appartenance à un contexte
– Du spectateur au contemporain

Identité, personnalité, le Je dans son aspiration

– L’identité, un concept gigogne
– L’identité ne va pas de soi
– De l’identité à la personnalité
– Avoir ou être ?
– Le centre qui n’existe pas

Format Broché
Traducteur Isabelle Ablard
ISBN 9782915804232