La manade du centaure

Note de l’éditeur

Dans le train qui l’emporte vers la Camargue et vers Laurence, Antoine trouve un bien étrange grimoire, clé de cette région fière et sauvage qu’il va découvrir.
Pourquoi le baye-gardian de la manade porte-t-il le même nom que son cheval ? Quel secret cachent les ruines interdites, et pourquoi attirent-elles irrésistiblement un jeune cavalier qui porte, lui aussi, le même nom que son cheval ?
Une version moderne du mythe du centaure, un voyage initiatique à la rencontre des trois forces de l’âme.

À partir de 13 ans

Extrait

 »  » Enfant céleste, né de la terre, et lien entre les deux, l’homme est un parce qu’il est trois. Né de l’Olympe, captif de la terre, le centaure est deux même s’il est un. Il doit devenir trois pour trouver la véritable unité, unique chemin de la liberté. »
Antoine poussa sa jument au petit trot. Pour s’occuper l’esprit, il se concentra sur l’énigme qu’il répéta à voix basse :
– L’homme est un parce qu’il est trois… Le centaure est deux même s’il est un… ?
Junon s’ébroua.
– Tu as déjà trouvé, toi ? demanda-t-il en lui flattant l’encolure. Alors ne me dis rien. Voyons… un homme et un cheval réunis en un : le centaure. La tête et les jambes, en quelque sorte. Ouais ! Je suis génial.
La jument secoua sa crinière, faisant tinter les boucles de son harnais.
– Oui, je sais, il manque le trois. T’énerve pas, on va trouver. L’homme est trois… Qu’est-ce qu’il a de plus ? «