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L’effort scientifique que Goethe accomplit pendant ses cinquante ans d’activité liée aux objets de la nature avait pour but d’amener à la conscience les idées qu’il sentait œuvrer de manière vivante dans les phénomènes. Ainsi, tous ses travaux scientifiques sont l’expression d’une conception fondamentale selon laquelle l’homme fait l’expérience de la nature qui l’entoure par deux voies différentes. Par le regard, il perçoit les qualités qu’offrent les phénomènes de la nature ; à l’intérieur de l’âme jaillissent les idées qui, en tant que forces formatrices, génèrent les manifestations. Ainsi le monde des forces formatrices a deux modes de manifestation : à la manière de la volonté, il agit dans les substances, à la manière de l’idée, il apparaît à la conscience humaine. Ce qui, dans son double aspect, forme ainsi une unité, Goethe le considère comme étant de l’ordre de la perpétuité et le nomme le « perpétuel », voulant ainsi exprimer qu’elle n’appartient ni au temps ni à l’espace, mais au monde de l’esprit. Dans tous les phénomènes et toutes les formes corporelles de la nature, Goethe voit ce « perpétuel » devenu objet et c’est, à ses yeux, la tâche des sciences naturelles de relier l’expérience à l’idée acquise. Par cette conviction, il s’oppose au point de départ de Kant qui affirme qu’il y a une opposition entre l’expérience et le concept. Par une activité pensante synthétique, Goethe voulait créer les outils conceptuels permettant de considérer le monde d’une façon nouvelle. Ainsi, regarder devient penser, penser devient regarder. (Thomas Göbel)
Catalogue au format PDF : CATALOGUE HIVER 2024-2025
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