L’anthroposophie, son être, son essence

Note de l’éditeur

Dans ces deux conférences, Steiner répond à cette question de deux manières opposées et complémentaires.

Dans la première, il situe l’anthroposophie dans le devenir de la pensée humaine. Après la Sophia des Grecs vint Dame Philosophie ; mais celle-ci doit maintenant faire place à une anthroposophie, qui présente à l’homme en quête de connaissance de soi une image de son être propre : « Car tel est l’être de l’Anthroposophie : son propre être consiste en ce qu’est l’être de l’homme. Et telle est la nature de son activité : l’homme reçoit dans la Théosophie ou Anthroposophie ce qu’il est lui-même, et il doit le placer devant lui, car il doit pratiquer la connaissance de soi. »

La deuxième conférence, du 24 janvier 1922, expose en quoi l’anthroposophie correspond aux besoins profonds de l’homme moderne qui cherche à résoudre les énigmes de l’existence. L’être humain se heurte aux limites de la science ; il risque également de tomber dans les erreurs de la plongée de la mystique en soi. L’anthroposophie lui propose de développer ses facultés propres par des exercices spécifiques afin d’atteindre à des perceptions conscientes, imaginatives et inspirations, et de métamorphoser la vie de sa volonté. Mais il importe aussi de transformer la vie sociale et Steiner montre la fécondité de l’anthroposophie dans tous les domaines concrets de la vie.